Le rendez-vous de 4 archers est donné à Pouillé samedi matin sur la chasse communale Présidée par Olivier Deniau. Une chasse en battue mixte...
Le traditionnel rond des consignes et les présentations faites entre archers et carabiniers, nous découvrons la petite meute de chiens d’Olivier D, 9 bassets artésiens normand et quelques chiens supplémentaires constitueront la troupe de chasse.
Le paysage est magnifique, parsemé de petites parcelles de vignes, bois et petites plaines que nous découvrons avec émerveillement.
La première battue démarre et les gorges des bassets ne tardent pas à résonner dans les bois et les « rouères » (les rouères, comme ils les appellent ici, sont des anciens lits de rivières qui ont formé des encaissements et ravins allant de 5 à 30 mètres de profondeur, pour le plus profond). Nous découvrons le secteur sans bien connaitre les failles et les coulées de fuites des animaux. Nous attaquons la deuxième battue, Olivier nous indique notre secteur, mon dévolu se pose le long d’une rouère où je m’installe rapidement. Je découvre vite que la hauteur de mon échelle, plus les 5 mètres de dénivelé de la rouère vont compliquer la donne si un chevreuil se défile dans le bas.
Début de traque, nouvelle chansonnette poussée par la meute de bassets, quel spectacle et plaisir d’entendre ces belles menées. La voix des chiens me suffit et me rappelle de bons souvenirs d’enfance partagés avec mon grand-père et ses chiens courant.
Je me concentre à nouveau, après ce moment de plaisir et aperçois à une centaine de mètres un chevreuil se défiler dans le fond de la rouère. Je me rends vite compte que je ne pourrai prétendre tirer du haut de mon échelle s’il continue dans le fond de ce vallon. Ni une ni deux, je descends et me positionne à genoux au pied de mon échelle. Le fugitif se rapproche et zigzague dans la rouère. Le temps semble long. Le chevreuil s’arrête, redémarre, écoute, se cache, se faufile pour s’arrêter à une quinzaine de mètres sous moi. Impossible, il est de face... Il reprend son chemin et arrive en dessous de moi, j’attends le bon moment pour lancer le « Heinc » et bloquer l’animal dans une fenêtre de tir. Chose faite il se tourne de 3/4 arrière à 5 mètres en dessous de moi à une dizaine de mètres. Ma flèche part et cloue ce brocard décoiffé sur place, je descends vite abréger l’animal et découvre que ma flèche munie d’une lame mécanique Swhacker ne s’est pas ouverte…A peine le temps de prévenir Olivier, qu’il est déjà sur place pour me confier le bracelet.
Merci à mes compagnons archers du jour et surtout un grand merci à Olivier D. et la communale de Pouillé, aux rabatteurs et rabatteuses pour cette belle journée et cet accueil sans faille.
Vincent L.
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