Au fil de la Loire synonyme d'espoir pour un 50ème Myocastor Coypus méga corpulus.

Le rendez-vous était organisé depuis une semaine, pour ce beau mercredi d'avril si rare depuis plusieurs mois. La descente se fera à bord de deux embarcations, l'une conduite par Daniel C. et son Old Town 141 avec comme tireur Christophe C. et l'autre par notre président Bertrand C. et moi même en passager tireur avec le old town 147 des Christophe C et L. Cette belle journée ensoleillée et calme, semble prometteuse pour nous, si nos amis moustachus daignent faire leurs apparitions sur les berges. Les embarcations se glissent l'une et l'autre sur chaque rive pour descendre parallèlement. A peine quelques minutes se passent et nous voyons déjà les myocastors se jouaient de nous en s'offrant de beaux plongeons ou encore en se lançant des défis de sprint sur les berges avant même que l'arc n'ai pu monter. Une bonne dizaine se gausseront de notre passage avant que la première flèche ne soit tirée sur un fugitif en pleine course qui sentira la flèche lui chatouiller l'arrière de son bas ventre. Je soupçonne ces myocastors de commencer à bien connaitre ce genre d'embarcation et les risques. Certainement quelques indigènes pratiquant régulièrement depuis quelques temps ce genre de sport, mais nous ne dirons pas de noms. Je dois dire que mon pilote est un sérieux pagayeur et qui plus est un très bon guide connaissant chaque mètre des berges où les ragondins se mettent à nu. Au détour d'une petite île, je perçois un dos poilu derrière des herbes, un petit signe à mon pilote de la direction à prendre pour se rapprocher de lui sans qu'il se doute de quoi que se soit et d'accuser le coup de ma tri lame (ragondin de 6,5kg). La descente file lentement et nous nous réjouissons de profiter de cette belle Loire et de sa faune (canards, chevaliers cul-blancs, hérons, cygnes, castors, lapins, chevreuils sur les îles etc..). Après un nombre impressionnant de ragondins vus mais toujours aussi fuyards Bertrand me dit "tu feras attention dans cinquante mètres", un gros ragondin lui a fait faux bond la dernière fois. Les cinquante mètres passés toujours rien, quand une quinzaine de mètres plus bas une belle touffe de poil fait sa toilette au bord de l'eau, il ne semble pas être effrayé même en nous voyant, l'arc est armé mais les clapotis me font décocher dans le zig alors que la cible était dans le zag. Il hésite à descendre dans l'eau, longe la berge tranquillement et contourne un petit arbre mais la deuxième flèche était déjà ré-encochée et l'atteindra dans la tête. Il monte à toute allure la berge à la verticale, je n'en crois pas mes yeux, je suis en pleine tête et j'ai bien entendu le bruit. Bertrand pense que je suis au dessus. Nous débarquons et nous mettons à la recherche de celui-ci, Bertrand le trouve sur le haut de la berge juste en face de mon tir il n'est pas mort, je lui remets une flèche d'achèvement et vois le ragondin dérouler à mes pieds (la flèche la traversé sur l'arrière du crâne), un monstre comme je n'ai jamais vu ni tiré. Bertrand reste bouche-bée sur le spécimen qui accusera un petit plus de 8,5 kg et voici mon cinquantième ragondin est le plus beau que jamais tiré. Nous repartons et je décocherais une autre flèche sur 3ème ragondin (5kg) qui ne fera pas un pli. L'heure est tardive il nous faut à présent rentrer, je remballe l'arc et les flèches quand un dernier ragondin choisira de fuir devant le bateau à une bonne vingtaine de mètres, je ré encoche et pour le plaisir je tente le coup, la flèche ricochera sur sa tête (dommage).
Toujours le même matériel.

Merci à Daniel, Christophe et surtout Bertrand pour cette excellente soirée et ce bon moment que nous avons partagé tous les 4 sur cette belle Loire. Une soirée que je garderai longtemps en mémoire.

Rendez-vous à l'AG du CABS pour partager ce bon cochon à la broche, n'oubliez pas de bloquer votre 5 mai !!!

Vincent L.