Samedi matin, direction Saint Laurent pour notre première battue communale aux chevreuils. A peine arrivé que je reçois déjà quelques blagues, sympathiques, qui me motivent à leurs démontrer qu’un arc est une arme efficace comme une autre.
Les consignes sont données et pour aujourd'hui ce sera deux chevreuils, sangliers et renards. Je pars me placer derrière une petite maison en ruine où aucun carabinier ne peut se mettre. Les coulées sont nombreuses et surtout bien fréquentées.
La traque est lancée et les chiens donnent vite de la voix. Après un quart d’heure, un grand cerf se présente à moi. Je me décale sur mon échelle pour admirer ses bois mais un simple mouvement de tête et celui-ci me fixe droit dans les yeux. Il est magnifique. Il repart dans le brouillard et j’espère juste qu’il ne va pas effrayer la chevrette qui vient droit vers mon affût.
Celle-ci fait plusieurs petits arrêts tout les 3/4 m s’arrête pour écouter et repart. Je suis déjà armé quand elle se fige à 10 m, mon pin se pose sur la zone vitale, ma flèche part et le résultat est sans appel. Elle fait à peine 15 m et rend son dernier souffle dans un buisson avec une atteinte cœur et poumons. Ma trompe résonne, mon frère qui lui est au rabat répète et il devra expliquer à la ligne de tir que non, ce ne sont pas les chiens qui ont pris le premier chevreuil du jour, mais belle et bien un autre prédateur silencieux.
Une autre battue me donnera juste du plaisir aux yeux. En fin de chasse, au tableau, les blagues font place à la curiosité et à l’intéressement du matériel et de l’efficacité d’une flèche. Je prends le temps de répondre à toutes les questions et au vu de leurs regards je sens bien qu’un cap est franchi.
Je remercie les rabatteurs, notre président de m’avoir fait confiance, ainsi que mon frère qui s’emploie autant qu’il peut à mettre en avant les chasseurs à l’arc.
Hoyt Carbon Element #70, Lame G5, tube Carbon Express
Christophe F.
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