Grande première sur ce territoire d'Anjou, qui organisait pour la première fois une battue aux chevreuils réservée uniquement aux archers (d'ordinaire c'est au plomb de chasse !)
Une bonne quinzaine de chasseurs à l'arc se retrouvait donc là, pour la grande majorité d'entre nous, plutôt des "vieilles branches" et je me retrouvais seul au rond avec mon compound, entouré de "traditionalistes" (ça me rappelait le début du CABS…)
Les postes avaient été préparés à l'avance et pour la première battue j'héritais d'un tree stand dans un endroit dégagé, les pieds à 1m50 (!) et placé à 5m d'une grande allée… On ne s'improvise pas organisateur de chasse en battue à l'arc, certaines règles sont impératives pour avoir quelques chances de tirer un animal en bonnes conditions.
Ce qui devait se passer arriva. Je voyais une dizaine de chevreuils pendant cette première traque, mais ne put décocher aucune flèche (les animaux passaient trop vite ou trop loin… ). Si je reviens l'an prochain, je décline l'offre du tree stand posé à l'avance et je prends ma chaise !
La magnifique meute de 10 Bassets Fauve de Bretagne, parfaitement "sous les ordres" du piqueux, formait un lot parfaitement homogène et les menées se succédèrent les unes après les autres, à chaque fois uniquement sur l'animal de chasse…
Les "tradis" avaient bien tiré quelques flèches et "par miracle" un jeune brocard fut récupéré, touché qu'il était juste au-dessus du sabot ! (sans commentaire)
La deuxième battue fût plus rapide, puisque tout le monde était au sol, et que la parcelle chassée était plus petite. Je demandais un coin "assez sale", et je me plaçais au milieu des ronces et des fougères. Quelques animaux furent lancés (toujours sans résultat) et en fin de chasse, une menée se rapprochait de mon poste. Une chevrette s'arrêta à 18m, plein profil, pour écouter la meute. Je posais mon pin sur sa cage thoracique et dès l'impact de la Striker Magnum, je vis une grosse tache rouge au niveau des poumons. Je la suivit du regard sur 40m, où elle stoppa net sa dernière course.
Philippe L.
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