Mon ami Franck, à qui je dois beaucoup déménage. Je l'ai contacté pour qu'on se boive un dernier verre avant un bon moment. Comme à son habitude, il insiste pour que j'aille chasser à Saint Maurice. Je dois dire que ça n'a pas été trop difficile de me convaincre. Me revoilà donc en Sologne !
Je commence par passer la fin de l'après midi à faire du repérage sur ce territoire magnifique sur lequel j'ai été actionnaire pendant quelques saisons. Il doit faire trop chaud car je ne détecte aucun mouvement de l'après midi.
19h00 : Je vais chez Franck ! Nous voilà à boire un breuvage gazeux contenant du houblon et dîner assez tôt pour pouvoir entreprendre un affût.
21h00 : Ok, il est presque tard mais je vais me poster !
21h15 : Au poste ! La forêt est silencieuse... Trop silencieuse... Rien ne bouge. L'attente est longue. Je m'endors presque et je me dis que je ne vais pas tarder à rentrer.
Soudain, j'entends du bruit. C'est même un sacré raffut qui s'approche vers moi ! Je reconnais le bruit de plusieurs sangliers !!! Restons calme !
Ah mince c'est une laie d'environ 50 kg avec au moins 10 petits marcassins rayés ! Ils sont littéralement sous le tree-stand. Je ne veux pas tirer cette laie si utile à ses petits. Je m'abstiens donc. Mais j'aperçois ensuite un gros mâle plus clair qui passe rapidement et disparaît plus loin. Je le cherche des yeux mais difficile de l'entendre avec ce vacarme juste sous mes pieds ! Ça y est le voilà qui repasse et se dirige vers le bois : j'ai le temps et je saisis ma chance ! Je décoche ! Un bruit de flèche cassée se fait entendre. Le gros sanglier hurle et part en trombe !!!
Ça y est ! Je pense que ma flèche est bonne. Je préviens Franck ! J'entends toujours que ça grogne près de moi dans le bois. Je vais voir à l'anschuss et retrouve les 2/3 de ma flèche cassée... Le dernier 1/3 doit être dans l'animal. J'aperçois très peu de sang.
Franck me rejoint et nous attendons la 1/2 heure "réglementaire" histoire d'être sûrs que l'hémorragie fasse son effet.
Nous suivons la piste de sang difficilement. Je commence à perdre espoir...
Nous continuons sur 50 mètres, le sang devient légèrement plus abondant et enfin ça y est ! Il est là ! Mort, gisant sur le côté ! L'atteinte est parfaite. Cet animal est mort très rapidement.
J'explose de joie ! Bon maintenant il va falloir le charger dans la voiture de Franck et s'en occuper !
Merci Saint Hubert et merci à toi Franck pour toutes ces années où tu m'as accueilli.
Merci au CABS aussi pour avoir la chance de gérer un tel territoire et de permettre d'y accueillir des chasseurs un peu chanceux, je dois le reconnaître !
Ce beau sanglier mâle tiré à 15 m environ a parcouru environ 50 mètres avant de rendre son dernier souffle et pesait 91 kg.
Mon arc est un Diamond Infinite Edge de 55 livres et ma lame est une bilame fixe magnus.
Grégoire P.
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