Je n’imaginais pas il y a 6 mois, alors que je « naviguais » sur le blog du CABS, devoir à mon tour rédiger un article. Suite à cette visite tout est allé très vite, quinze jours ont suffis pour que je rencontre Jean-Louis, un mois pour que j’assiste à l’AG du CABS et que je devienne adhérent et trois mois pour prélever mes premiers ragondins.
Je remercie Jean-Louis de m’avoir présenté Bruno cet été lors d’un dîner. Après quelques récits de chasses, ils ont la bonne idée d’évoquer leur projet de chasse au mouflon et comme ils sont bons vendeurs, me voici en cette fin octobre, avec eux, dans le massif du Caroux.
Las de crapahuter depuis trois jours à la poursuite des mouflons, je décide pour mon dernier jour de m’aménager un poste d’affût au croisement de plusieurs coulées dans un secteur fréquenté. Vers 9h30 un bruit d’éboulis, dans mon dos, me met en alerte. Je distingue à une trentaine de mètres quatre mouflons. Même s’ils sont hors de portée, je me dis que je suis dans le bon secteur.
Vers 15h alors que l’excitation de ce matin était retombé et qu’une légère somnolence, aidée par un chaud soleil d’automne, m’envahissait un bruit identique à celui de ce matin me fit sursauté. Une mouflonne suivie de quatre mâles passent à une vingtaine de mètres, ils disparaissent sans que je n’ai eu la possibilité d’une décoche. A peine ai-je le temps de m’agacer sur mon manque de chance que j’aperçois la mouflonne à moins de dix mètres se diriger vers moi pour emprunter la bonne coulée, par chance elle est toujours suivie par les quatre mâles. J’arme discrètement mon arc quand le troupeau passe derrière deux châtaigniers, ne voulant pas rater cette occasion je décide de flécher le premier mâle.
Même si je suis persuadé que ma flèche est bien placée, j’ai un léger doute en voyant le peu de réaction du mouflon. Mais progressivement je le vois rétrograder dans l’ordre du troupeau pour finir par être distancé puis isolé.
Le temps de reprendre mes esprits, de me calmer et d’envoyer un SMS à Jean-Louis j’entends un bruit que j’assimile à la chute du mouflon. J’ose aller discrètement jusqu'à l’anchuss, où je découvre ma flèche couverte de sang ainsi qu’une piste de sang facile à suivre.
Je me dis, non sans émotion, qu’il est maintenant temps d’aller rendre les honneurs à mon premier grand gibier prélevé à l’arc.
Il avait 9 ans et il a été coté à 197,7 points CIC (médaille d’argent).
Merci à Jean-Louis, Bruno et Frédéric pour leur aide et conseil pendant cet agréable séjour.
Arc Bowtech Carbon Icon – Flèche Easton Aftermatch et trilame de 100 grs.
Laurent M.
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