Après une semaine passée au Sénégal en famille, la 2ème semaine direction la Gambie où je retrouve Jean-Louis D et Jean-François L mes compagnons archers ainsi que 3 carabiniers.
Après 7 H de route dont 1 H de grande piste et 1 H de toute petite piste, nous voilà arrivés au campement du Cinan, au bord du Rio Gambie, non loin du fleuve Gambie. 100 000 hectares nous attendent pour chasser le phacochère et le guib harnaché.
Le campement et la zone n’ont jamais étaient chassés à l’arc, nous serons donc les premiers à tester et nous observerons un certain scepticisme des pisteurs.
Lendemain matin départ 5 H 45 du campement pour commencer et retour vers 11H car la température grimpe vite. Affûts perchés, au sol et approches seront testés.
Premières vues de phacochères mais que des femelles à portée et mâles trop loin (et oui on ne peut tirer que des mâles). La journée commence bien. Déjeuner et échanges de nos premières impressions. Eric responsable du campement nous indique qu’il faut approcher les phacos l’après-midi lorsqu'ils dorment. Sans hésitation Jean-Louis est partant, un peu moins pour mon cas étant donné les 42-43°c affichés. Mais je change vite d’avis et décide d'accompagner Jean-Louis et ce sera l’occasion effectivement dès le 1er jour de tirer un 1erphaco couché que nous ne retrouverons malheureusement pas.
La semaine avance et nous apercevrons avec Jean-Louis pas moins d’une soixantaine de phacos chacun durant la semaine à moins de 50 mètres. De nombreuses occasions mais uniquement sur des femelles ou des mâles mais dans des conditions difficiles.
Tourterelles, gangas, pigeons et autres oiseaux, nous éblouissent par leurs balais incessant. Les rencontres avec babouins, singes verts, guib, vautours, perruches inséparables etc… ponctueront nos sorties.
Au fil de la semaine, nous développerons toutes les stratégies avec nos pisteurs pour pouvoir tirer dans de bonnes conditions. Une stratégie sera retenue en fin de semaine avec mon pisteur, celle d’attendre le matin au sol dans certains passages, lorsqu’ils reviennent des zones de gagnage.
La stratégie sera payante lorsque 3 phacos arrivent de ¾ avant pour passer à 5 mètres de mon pisteur positionné devant moi.
Il ne bougera absolument pas et les 3 fuyards me passeront à 8 mètres. J’identifie rapidement le premier comme un mâle que je laisse me dépasser pour lâcher une flèche de ¾ arrière.
La première réaction de mon pisteur «touché, touché» il faut le suivre, ce que je lui dit de ne pas faire, mais plutôt d’attendre quelque temps. Je lui demande confirmation sur l’animal tiré si c’est bien un mâle. N’ayant pas bougé il s’était concentré sur le 3ème animal beaucoup plus gros. Il me dit «je crois toi, tirer femelle». Un grand doute s’installe sur mon analyse et je commence sérieusement à douter.
20 minutes après, nous entamons la recherche derrière une piste de sang très marquée et retrouvons bel et bien ce mâle à une soixante de mètres sans vie.
Je laisse exploser ma joie ainsi que mon pisteur.
Retour au campement ou la moitié du village viendra serrer la main de celui qui a prélevé à l’arc, impensable pour beaucoup avec juste un tube et une lame…
Un grand merci à Moly mon pisteur, Jean François L. pour ses conseils avisés, Jean-Louis pour son optimisme à toute épreuve et Bernard, Maurice et Yves nos amis carabiniers pour les bonnes tranches de rigolades.
A j'oubliais la perruque trouvée pour Jean-Louis en poil de phaco, désolé JLouis j’étais obligé…
Une expérience à revivre prochainement, je l'espère...
En attendant je vous donne rendez-vous pour notre AG du 12 mai, soyez nombreux...
Vincent
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