Mardi première battue sur un syndicat d'Indre et Loire. Nous sommes quatre archers pour 50 fusils. Je me lève sous un temps de m...... Ca n'annonce rien de bon : pluie, vent.
Un ami archer vient me chercher. Rdv 7h45 chez un autre copain archer pour le café et viennoiseries du matin. Il pleut toujours. On décide de partir au rendez-vous de chasse. Tirage au sort des postes pour les carabiniers. Le président nous donne nos postes. 9h45 je suis à mon poste rempli de ronces, sapins, baliveaux, épines noires et très peu de fenêtre de tir; en plus j'ai oublié mon sécateur pour le nettoyage du poste.
Je suis à 30 mètres d'une coupe de sapin ou un débardeur fait son travail. Avec la machine, le vent, la pluie, je n'entends rien. Je me dis que j'aurais dû rester au lit...
Je me cale le long des épines noires où je n'ai aucune fenêtre de tir. Je m'assoie et attends. Soudain un mouvement attire mes yeux sur ma gauche dans les épines noires, une martre passe à 3 mètres de moi. Je me lève, arme et vise mais impossible de tirer.
Je perds espoir peut-être la seule occasion de la journée.
Dix minutes plus tard, j'entends au loin les chiens qui donnent de la voix. Je me dis que ça va peut-être repasser par ici. Je me lève et là je vois une tache brune se faufiler tranquillement. Pour ce matin nous avons un brocard et une biche ou un cerf à prélever. J'arme mon arc et attends d'identifier.
Super, je vois deux petites pointes blanches entre les oreilles. Il passe dans le sale, il est à 10 mètres, passe une fenêtre de tir et s'arrête derrière un gros sapin. Ecoute les chiens et fait demi-tour pour s'arrêter face à moi dans une des 3 fenêtres de tir à 8 mètres.
Mon pin est posé entre ses deux épaules, la flèche part et vient le frapper à l'endroit visé. Je vois la flèche ressortir aussitôt avec des éclaboussures rouge foncé. Il repart comme une fusée, j'annonce la mort. J'entends les chiens arriver, je vais vite récupérer la flèche et suit le large chemin qu'il laisse derrière lui. Je fais 30 mètres et le retrouve, la vie l'a quitté.
La matinée se termine, on retourne au rendez-vous, les félicitations arrivent et le verre de l'amitié aussi.
Comme quoi, il faut toujours y croire !
Ce sera le seul prélèvement de la journée.
Julien T.
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