Installé au milieu de hauts chardons, parfaitement dissimulé, j’attendais patiemment, porté par le calme du soir.
À une centaine de mètres, une chevrette s’avance dans la plaine. Vent en défaveur : elle s’éloigne tranquillement, sans alerte mais méfiante.
Quelques minutes plus tard, derrière moi, à une cinquantaine de mètres, une autre chevrette sort d’un champ de maïs, accompagnée de deux chevrillards qui s’amusent à se poursuivre, insouciants
Il est 21h45. Une tête coiffée surgit du bois par la coulée que j’avais repérée. Le moment tant attendu est là. Tout s’accélère. J’arme mon arc. L’animal longe les quelques mètres de maïs et s’approche jusqu’à 6 mètres de moi. Il s’arrête. Il regarde dans ma direction, hésitant. Puis il bifurque tranquillement sur sa gauche, entrant dans ma zone de tir. Il se présente de léger travers. Je
décoche.
Le brocard fait aussitôt demi-tour en trombe, file vers la lisière, puis s’arrête. Je le vois, tête baissée, visiblement touché. Il titube, puis disparaît dans le bois.
Je récupère ma flèche et range rapidement mon matériel : la nuit tombe vite, inutile d’insister. Le lendemain matin, je fais appel à un conducteur de chien de sang. Le chien prend la piste immédiatement. Quelques dizaines de mètres plus loin, il le retrouve. Fin de la traque.
Un tir à 6 mètres, une fuite d’une centaine de mètres. Un beau brocard de 18 kg.
Une belle soirée de chasse, comme on les aime.
Hervé J.
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