Mes affûts d'été aux sangliers commencent un vendredi. Nous ne sommes pourtant pas un vendredi 13 mais en préparant mes affaires mon étui à couteaux m'échappe. Je décide de l'amortir avec le pied et je finis aux urgences avec deux points de suture.
Plus de peur que de mal. Je décide de retourner à l'affût une semaine plus tard, et ce, dès le vendredi, il fait moins chaud.
Mon affût est au bord d'une rivière, le long d'un layon entouré de ronces et de fougères. Ce soir là, je vois uniquement des chevreuils, pas de trace du moindre sanglier.
Le samedi soir, j'y retourne, il est 20h15. Je pars, mon treestand sur le dos, vers mon affût. Les feuilles mortes font un bruit du diable. Je poursuis mon chemin en faisant quelques pauses pour écouter. Alors que j'arrive à 15m de mon poste, j'entends bouger dans les fougères, sûrement les chevreuils qui étaient là la veille. Je ralenti la cadence et à 5m de mon arbre, à ma grande surprise, j'aperçois un gros sanglier qui sort sur le chemin. Il s'agit de la laie meneuse qui m'a sûrement entendue. "C'est fichu" elle traverse.
Je me poste derrière mon arbre. J'entends que le reste de la compagnie sort à sa suite. J'arme mon arc, mon attente sera courte. Une dizaine de secondes après, un autre sanglier se présente. Il marche. Je jette un coup d'œil de haut en bas, c'est une petite laie. "HEINC". Le pin sur le défaut de l'épaule, ma flèche part. J'entends le bruit de l'impact. Ma flèche traverse l'animal mais la laie poursuit sa route. Toute la compagnie lui emboîte le pas et traverse la rivière, pour s'enfuir chez les voisins. Mais 50 mètres plus loin, je vois tout le monde rerentrer dans la propriété.
J'attends quelques minutes, mon cœur tambourine dans ma poitrine.
Que d'émotions! Tout a été si vite, à peine 2 minutes. Je n'en reviens pas! Je pose mon treestand et pars à la recherche de mon sanglier. Je le retrouve à 50 mètres, atteint aux poumons. Un tir à 18m.
A bientôt
Jérôme S.
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