Voici une « anecdote » de chasse que l’on me conforte à vous relater pour que cela serve d’exemple à tous ….
J’adore l’affût l’été, les soirées étant douces et prolongées si tard.
Même en finissant le travail vers 19h tout reste possible pour nous et en moins de deux … hop sur le tree-stand …
Je me suis ainsi délecté tout le mois d’août en allant à la chasse quasi tous les jours :
Plusieurs fois à l’étang où quelques ragondins sont tombés au champ d’honneur, plusieurs fois en forêt au sanglier mais ceux-ci ne sortaient que tard dans la nuit et plusieurs fois à Lury ou mon copain Jean-Louis me laisse un bracelet d’été pour ce convoité capréolus …
Je n’ai pas encore « prélevé » mais qu’importe par rapport aux joies de l’observation : entre ce jeune six pointes inconscient, vu à chaque fois et venu se coucher à trente mètres de moi, les chevrettes et leur petite famille, ces jeunes blaireaux qui jouaient au pied de mon échelle et qui faisaient l’aller et retour entre fossé humide et roncier rempli de mûres, ce renard sorti trop vite à 4 m et qui m’a éventé, les sangliers qui se battaient et se coursaient sans jamais se montrer ou bien encore cette hulotte qui en sortant de la peupleraie, m’a accompagné jusqu’à la voiture en voletant, intriguée, deux mètres au dessus de ma tête … que de moments de bonheur …
Mais voilà, la nature humaine est si difficile à comprendre … le plaisir des uns fait sans doute la hargne des autres …
J-L m’avait déjà mis au parfum : « j’espère qu’ils ne crèveront pas tes pneus car ils jalousent mon territoire enclavé dans le leur … » Sympa, bonne ambiance. Je suis en effet tombé une nuit sur un bonhomme caché stupidement dans la haie, en train de m’épier derrière ma voiture
C’était sans compter sur mon œil de lynx pas si myope que çà malgré mes lunettes : bonsoir monsieur, ne vous inquiétez pas … et le blabla nécessaire.
Deuxième soirée, camo des pieds à la tête, au bout de mon chemin d’accès quelqu’un d’autre m’attend et m’intercepte : bonsoir monsieur, ne vous inquiétez pas, je ne suis pas un braco … et le blabla nécessaire …
Mais j’arrive à mon échelle et de loin je constate que ma sangle fluo pend anormalement : Celle-ci a été tranchée nette au couteau affûté mais tout était resté accroché normalement sans vol, juste la dégradation adéquate pour nuire et m’empêcher de grimper et donc de chasser.
Mais que ce serait-il passé si j’avais voulu faire un affût matinal, en arrivant de nuit sans éclairer pour ne pas me faire repérer, moi qui n’ai plus le droit de tomber avec ma patte bionique ??? L’intention était évidemment scélérate et je me plais à penser que mon expérience servira peut-être à l’un de vous et que mon petit laïus n’aura pas été vain…
En montant à votre poste, échelle ou tree-stand, vérifiez vos sangles, vos marches et vos points d’accroche.
Bien amicalement et bonnes flèches
Jean-Louis Delaplace
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