La fin du séjour dans le Cantal est proche, le dernier affût du soir se prépare. Chacun de mes compagnons essaye de trouver une stratégie d'approche et d'affût. Je décide de prendre une piste qui serpente dans la montagne pour arriver sur un pré non loin d'un gué. Je sais que je pourrais y trouver plusieurs tree-stands positionnés de façon différente.
La montée est raide, j'essuie quelques averses mais je trouve des indices, notamment de chamois, qui me donnent de l'énergie. Après deux heures d'approche et d'affût, le tree-stand est là à bon vent. Je peux tirer à moins de vingt mètres les animaux qui descendent de la montagne vers le pré. J'affûte.
La nuit commence à venir, je suis dans le dernier quart d'heure lorsqu'il arrive de la montagne et s'arrête derrière deux gros arbres à quarante mètres, j'arme. Je vois son corps mais pas ses cors. Pas le temps de me lever, il repart et descend droit vers moi.
Rien à faire, il marche trop vite dans ma direction, si je fais le fameux "Heinc", l'angle de tir sera impossible, je dois le laisser passer à mes côtés espérer l'arrêter et tirer.
Je n'ai que le temps de voir son empaumure et ses cors frôler la plateforme du tree-stand, il s'arrête derrière moi à moins de trois mètres. Je me lève en me retournant, le pin se fixe, le doigt effleure le décocheur. Il reprend sa course vers la rivière et disparait dans la végétation.
Pas de trace à l'anschuss, pas de flèche, je dois me résigner à patienter le lendemain.
La rechercher au sang est compliquée voire infructueuse, mais le pied du cerf est marqué et mes compagnons le suivent dans la direction de fuite supposée, la rivière.
Le cerf a fait bat-l'eau, il est là au milieu de la rivière, il ne reste plus qu'à se jeter à l'eau et lui rendre les honneurs !
Mathews Triax avec lames articulées Swhacker #202
Merci à ceux qui savent !
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