Le blog du C.A.B.S

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Chasse à l'Arc Beauce Sologne

Publié le par Loison.J
Publié dans : #Chasse

Je chassais à RIENNAY le samedi 25 octobre dernier. J'avais tiré au sort le numéro 13 pour la deuxième battue. N'étant pas superstitieux (car ça porte malheur), j'allais me placer à ce poste qui se trouve être un tree-stand. Le territoire comporte quelques tree-stand et une majorité de miradors. La battue avait commencé depuis un bon moment quand deux rabatteurs passèrent à proximité. Peu après j'entendis un animal arriver dans mon dos. Il s'agissait d'un cerf qui avait été dérangé par les deux rabatteurs et qui allait passer sur ma gauche dans une coulée jalonnée de deux fenêtres de tir. J'arme mon arc à poulie et l'attends. Il ralentit son allure en passant dans la première fenêtre de tir et décide d'attendre qu'il passe dans la seconde afin qu'il se présente de ¾ arrière. C'est alors qu'il quitte la coulée engagée pour se rapprocher de mon tree- stand et s'arrête à 10 mètres de moi en position intermédiaire entre le plein profil et le ¾ avant. Je vise le défaut de son épaule et décoche. L'animal entame alors un demi-tour éclair et se précipite à deux reprises dans le grillage présent à côté de la coulée. Son comportement paraît désordonné et il repart ensuite calmement d'où il était venu. Il s'arrête à 25 mètres derrière moi dans des brémailles. J'arrive néanmoins à voir dans une trouée le dessous de son corps qui saigne. Ma flèche a traversé l'animal est repose sur le sol à 15 mètres de moi. J'annonce le tir d'un cerf et l'animal se déplace un peu. Les deux rabatteurs, Luc et Luis, reviennent alors vers moi. Je leur signale en silence l'endroit où se trouve l'animal mais Néva, la chienne de Luc a déjà senti qu'un animal se dissimule dans les brémailles. J'assiste alors à un magnifique spectacle : Néva est à l'arrêt devant le cerf dont j'aperçois le haut des bois. Elle avance lentement et le cerf recule. Je m'attends à voir la charge du cerf quand, contre toute attente, le cerf décroche et part au galop dans la clairière voisine. Quel cran cette Néva ! Les deux rabatteurs et Néva repartent à leur rabat. La fin de la battue est sonnée et je rejoins deux conducteurs de chien de sang contactés plus tôt pour faire une recherche sur une biche tirée dans la matinée. Il s'agit de Jean-Claude COLOMBIER et Jean-Christophe OGE. En se rendant à l'anschuss, près du poste 13, Jean-Christophe découvre une mue de cerf magnifique. La recherche commence bien !!! Bessie, La chienne de Jean-Claude COLOMBIER prend la piste tout de suite. Le corps de la flèche est enduit d'excrément mais l'empennage porte des traces de sang clair. Jean-Claude découvre dans les brémailles du sang avec des bulles, signe qu'un poumon a été atteint. La piste est jalonnée de gouttes de sang que Bessie signale systématiquement. Au bout de 600 mètres, le cerf est relevé. Jean-Claude peste et lâche sa chienne. Poursuivi par Bessie, le cerf part dans la parcelle suivante et nous apercevons son buste qui dépasse des brémailles. Bessie l'a mis au ferme. Jean-Claude achève le cerf blessé d'une balle dans le cou. Edouard, Jean-Claude, Jean-Christophe et moi nous retrouvons près du cerf. Nous sommes très heureux. L'animal porte 9 cors mais sera classé dans la catégorie des cerfs portant 8 cors (un cor mesure moins de 5 centimètres). Jean-Christophe nous ramène dans son 4x4 au rendez-vous de chasse pour chercher le bracelet. Les autres chasseurs à l'arc sont sortis pour venir à notre rencontre. J'arbore derrière les vitres du 4x4 la mue trouvée par Jean-Christophe. Nous sourions de la tête qu'ils font...  La dépouille de l'animal est ramenée avec le bracelet réglementaire à la patte. Des photos sont prises. Au dépeçage, nous découvrons une atteinte qui n'était pas du tout celle que j'avais décrite : la trajectoire de la flèche est de ¾ arrière !!! L'animal a en fait amorcé son demi-tour au moment de la décoche mais un poumon est néanmoins atteint. C'est à rien y comprendre !!! Je tire sur un animal, arrêté à 10 mètres de moi avec un arc à poulie et l'atteinte ne correspond pas au point visé... L'animal ne me regardait pas mais était sur ses gardes puisqu'il venait d'être dérangé par deux rabatteurs et ... Néva. Je suppose donc qu'il a réagi au moment de la décoche. Merci à Edouard d'accepter des chasseurs à l'arc depuis des années sur son territoire, merci à Luc et Luis et autres rabatteurs, merci à Jean-Claude et à Jean-Christophe pour leur grande maîtrise de la recherche et bravo à Néva et à Bessie.

Franck Hocquet

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Chasse de Riennay  8 novembre 2008
J'étais assis dans un mirador, revêtu de ma tenue Prédator (green déception) écoutant les chiens japper par intermittence. Une compagnie de 7 sangliers sortit devant moi d'un bosquet situé à une trentaine de mètres. Je ne pouvais bouger sous peine de me faire capter. La laie de tête s'arrêta à 20 mètres de moi pour scruter le mirador. Ma tenue Predator me rend vraiment invisible et est vraiment bluffante. Toute la compagnie repartit ensuite sur la coulée qui passait juste devant le mirador à 10 mètres. La laie de tête n'était pas suitée. J'arme discrètement mon arc à poulie en restant assis et suis l'animal, mon viseur accroché au défaut de son épaule. J'attends qu'elle soit presque de plein profil pour tirer mais je sens que je ne vais plus pouvoir tourner davantage (je suis toujours assis). Lors du tir, j'étais presque bloqué et je n'ai pas pu tirer en mouvement et la flèche l'a atteinte 20 cm après le défaut d'épaule. A la décoche, l'animal sursaute et s'éloigne en galopant. La compagnie, un instant éclatée, se recompose 50 mètres plus loin. Ma flèche a traversé l'animal et repose sur les brémailles, ensanglantée. J'annonce le tir d'un sanglier. 5 minutes plus tard, j'entends la décoche d'un arc à poulie puis l'annonce d'un autre sanglier tiré. Quelques secondes plus tard, j'aperçois un sanglier à 30 mètres de moi qui n'avance plus et remue la brémaille autour de lui. Quelques minutes plus tard, l'animal ne bouge plus. Après l'annonce de fin de battue, je vais voir cet animal qui n'est pas celui que j'ai tiré. Antoine, qui était posté plus loin est l'heureux auteur de ce tir qui a terrassé cet animal en quelques minutes. J'aimerais qu'il en soit ainsi pour l'animal que j'ai tiré. J'appelle Jean-Claude COLOMBIER, conducteur de chien de sang, qui est disponible et qui arrivera une heure plus tard. Je ne participe pas à la 2ème battue et accompagne quelques chasseurs qui ne connaissent pas le territoire (notamment Marc ROUGET que je rencontre pour la première fois) puis vais casser la croûte au rendez-vous de chasse. Une heure plus tard, la recherche commence alors que la deuxième battue se termine. Jean-Christophe OGE accompagne Jean-Claude COLOMBIER. L'analyse des indices (sang et traces) révèle que la compagnie, après le tir, s'est effectivement reformée et est passée à proximité du tree stand d'Antoine. Nous découvrons également que les pistes ensanglantées des deux animaux se croisent. La recherche est passionnante. L'animal que j'ai tiré traverse un étang et nous mettons du temps à retrouver l'endroit où il est sorti. J'aurais ainsi l'occasion de faire trois fois le tour de cet étang et de remarquer un emplacement idéal pour un affût perché à faire un jour où il y aura trop de chasseurs pour le nombre de postes... La recherche se poursuit et nous entrons dans la propriété d'un voisin d'Edouard. Celui-ci va les voir et revient en indiquant de tout arrêter en raison d'un affût prévu le même soir. L'autorisation est néanmoins donnée de poursuivre la recherche le lendemain. Ne pouvant être là (engagement pris depuis plusieurs mois), la recherche recommence le lendemain sous la pluie en présence des mêmes conducteurs, d'Edouard et son voisin mais sans moi. L'animal est retrouvé 100 mètres plus loin. Au total, il aura parcouru environ 1km200. La laie était morte mais sa dépouille était encore chaude. Elle pesait 87 kg. Les conducteurs pensent qu'ils l'auraient relevé la veille si la recherche avait pu continuer. L'atteinte était mauvaise car 20 cm après le défaut de l'épaule et un peu basse. L'éviscération a révélé une très grosse hémorragie.
Etant ce dimanche à un endroit où mon téléphone captait par intermittence, je n'ai pas pu appeler mais seulement recevoir un SMS de Jean-Christophe : "Il ne manquait que toi sur la photo. Bravo.". J'essaye en vain de le rappeler et j'enrage. Quand j'y arrive enfin, vers midi, je les félicite vivement. Quelle ténacité ! Merci (encore une fois) à Jean-Claude et Jean-Christophe qui illustrent brillament et à nouveau la maxime des conducteurs de chiens de sang : JUSQU'AU BOUT !

Franck Hocquet


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