Miprovent
Dernière chasse organisée par le CABS, chez notre ami Sébastien Malien
Toujours un accueil chaleureux, service du café avec les croissants, en attendant les consignes de l’organisation de la chasse, vingt archers postés et bien sur nos amis les rabatteurs,qui sans eux rien ne pourrez ce faire.
Quatre flèches de tirées, deux sur chevreuil, une sur sanglier, une sur renard
Résulta de la journée une chevrette au tableau, tirée par Philippe Lavallart
chevrette retrouvée, par notre ami et conducteur de chien de rouge Jean-Claude Colombier,apres une recherche de trois cent mètres, par la chienne Bessie
La lame coupe un lobe du poumon sur trois – quatre centimètres, distance de tir six mètres,depuis un tree-stand, chasse qui c’est terminée par le pot de l’amitié, offert par Sébastien
Merci à notre hôte
Chevreuil Miprovent 22 février 2009
Dès les consignes de sécurité et de tirs rappelées avec rigueur, la petite vingtaine d’archers part pour cette première battue, emmenée prestement par les trois chefs de ligne, dont je fais parti.
La plupart des chasseurs cheminent tree stand sur le dos, échelles, tree step, harnais, et sacs à dos complètent l’harnachement : « la chasse à l’arc, c’est simple…un arc, une flèche et tu pars à la chasse » qui disait à la session de formation !!. Avec les tenues « camo » la petite troupe se donne plutôt des allures de commando, certains osent même quelques railleries moqueuses au sujet d’un « sac à dos ventral »… (sans commentaire !)
Quelques instants plus tard, mon tree stand monté et les branches élaguées sur les angles de tir, 2 courlis lancent leurs cris plaintifs au dessus d’une prairie humide chez le voisin de notre ami Sébastien. Ils précèdent de quelques minutes un magnifique vol de 80 grues cendrées qui viennent saluer de leurs vols majestueux et à quelques mètres seulement au dessus de la cime des chênes, l’ensemble des participants à cette dernière chasse CABS de la saison.
La première heure est bien calme. Seul, un cul blanc aperçu au loin à travers les gaulis de châtaigniers me fait monter les Zeiss. Un brocard en velour écoute, toutes oreilles tendues, les rabatteurs au loin, sans doute encore près du « Trou à cochon »…Quelques ramiers profitent d’un faible soleil d’hiver pour venir me narguer à quelques mètres au dessus de mon poste.
Une chevrette apparaît alors à une bonne centaine de mètres. Elle est seule, calme, marche tranquillement quelques mètres et s’arrête. Je suis déjà debout sur le tree stand. L’arc, mon vieux et fidèle « Spoiler » de chez Ben Pearson, avec lequel nous formons un couple parfait depuis tant d’années est déjà devant moi sans que je lui en ai donné l’ordre…sans doute l’instinct !
La main d’arc assurée, le fût bien encoché, la Zwickey Eskimo à l’horizontale, le corps et la position des pieds contrôlés, la chevrette poursuit son chemin et en moins de 30 secondes elle arrive dans ma zone de tir. Un premier arrêt à 10m, mais une position ¾ avant, m’interdit tout tir. Elle repart, toujours au pas, puis franchi la barre des 7m, 5m, 3m…elle est maintenant sous le tree stand. Je vise le coffre de l’animal. C’est l’instant que je choisi pour lâcher la corde (euh oui… les compounds ne sont encore pas tous avec viseur/décocheur !)
Ça va très vite. En une fraction de seconde, je vois la flèche fichée en terre, l’empennage plumes naturelles plein de sang. La chevrette est partie au galop, j’ai le temps de voir sur le haut du coffre la blessure laissée par la flèche… L’atteinte est sans doute poumon droit…mais en bordure de celui-ci. La chevrette disparaît de ma vue à une trentaine de mètres.
Les deux coups de trompe taïautés déchirent le silence de la forêt solognote. Je descends prestement (mais en sécurité), et examine les indices qui me confortent sur ma première impression (la présence de bulles sur les taches de sang…)
J’attends la fin de battue et accompagné d’Olivier nous effectuons sans peine, tel le sang est abondant, une petit centaine de mètres, mais l’animal n’est pas retrouvé. Nous décidons d’un commun accord de continuer avec un chien de sang…Philippe et son jeune teckel de 7 mois interviennent une heure après le tir. Le chien, malgré son très jeune age, marche bien…il reprend la piste de fuite sur 150 – 200 m et se retrouve au milieu d’une végétation très dense, à 5 m de la chevrette couchée. Elle s’enfuit, le chien est retenu par la longe. Nous stoppons la recherche pour attendre le lendemain.
Le lendemain, c’est Jean Claude et sa chienne Bessie, une Rouge de Bavière, qui reprend la piste. La chienne ne mettra pas plus de 15 minutes à retrouver la chevrette, raide morte…à 50m de la relevée de la veille. L’atteinte de mon tir me confirme les soupçons de la veille…
Arc Spoiler de chez Ben Pearson, 63#, tube carbone 340 alourdi tuyau plastique, lame Zwickey Eskimo
Philippe Lavallart
Commenter cet article