A peine rentrer de vacances hier soir, que je pense déjà à faire une petite sortie aux myocastors. Sur le retour de mon travail, je fais un petit détour pour passer voir le gardien des lieux. Nous convenons d'une sortie pour demain soir, mais en arrivant à la maison les autorités familiales préfèrent ce soir. Très bien ni une ni deux, je saute dans ma tenue de camouflage préférée, mon matériel et ma paire de jumelles. Le garde m'emmène à l'étang pour entamer ma tournée, seul. Les petites rafales de vent présentent toute la journée se sont dissipées et laissent place à un temps calme et lourd (parfait me dis-je!!!!!). La traque commence, je glisse le long de l'étang où les herbes ont bien poussées durant ces quinze jours (idéal). A la moitié du tour de l'étang, je discerne un V dans l'eau, se rapprochant. Immobilisation et attente, le ragondin s'est installé à une quinzaine de mètres, je me rapproche à 7 ou 8 mètres et aperçois la touffe de poil entre les branchages, un beau spécimen de 7 ou 8 kg. Je me décale et trouve une toute petite percée, pour que ma flèche vole et le transperce. Il disparait sous l'eau laissant une trainée de bulles sur une quarantaine mètres, il ressort et reste immobile, un coup de jumelles et j'aperçois ma flèche en plein travers. Il replonge, ressort, replonge, quand je vois un second arriver sur ma droite. J’attends qu'il approche mais la distance sera trop loin. Je cherche des yeux mon premier et ne le vois plus. Je ferais trois fois le tour sans jamais le revoir, ni même ma flèche. Je continu et attaque la rivière, 4 ou 5 ragondins seront aperçus mais très furtivement et me vaudront 2 tirs ratés. J'arrive à la maison du garde, la contourne et passe par un lieu ou j'ai déjà prélevé 3 spécimens. Et au même endroit, un beau gros poilu fait sa toilette, approche à travers les orties, décoche et une flèche vole et le cloue sur place, atteinte entre la tête et les épaules, le ragondin se dresse et se libère de ma flèche et recul dans son trou (la soirée commence mal). Je continu ma prospection et ne peut décocher aucune flèche sur ses petites moustaches disparaissant tels des fantômes dans les entrailles des racines d'arbres. Arrivé au bout de mon parcours, je distingue un PINS comme mon frère et Christophe C. les appellent. Celui-ci n'échappera pas au projectile, il se met à pousser un petit cri, qui fait rappliquer sa mère en quatrième vitesse, mais elle plongera avant que je ne puisse décocher. Je scrute sur ma droite et vois à une vingtaine de mètres le même PINS, qui viendra passer devant moi, tel un flotteur propulsé à la surface de l'eau. Il aura effectué là, sa dernière pointe de vitesse en arrivant à côté de son frère ou sa sœur, mais dans une position dorsale. Sur le retour encore quelques ragondins d'aperçus et arrivée sur le dernier morceau de canal à la maison du garde. J'observe les nombreuses cavernes, tout autour de ce bassin où je n'ai jamais eue l'occasion d'en tirer et même d'en voir. Un mouvement m'attire l'œil, mais je suis repéré, le ragondin descend dans l'eau et se cale en marche arrière devant son trou, j'attendrai qu'un rat d'eau vienne le surprendre et qu'il s'en prenne à lui après une course poursuite, pour m'offrir un beau profil à 1 mètre de son trou (moins risqué qu'il s'échappe encore au trou), ma flèche traverse le canal et se plante en pleine tête.
7 ragondins de tirés, 5 touchés mortellement, 3 de récupérés et une flèche perdue. Tirs entre 7 et 17 mètres. Matériel toujours le même.
Ragondinement vôtre.
Vincent L.
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