Chasse chez Claude OLIER ce dimanche, température quasi printanière et rayons de soleil au rendez-vous, ambiance enjouée et détendue viennent compléter ce beau début de journée.
Je me positionne sur mon tree-stand en bordure de plaine à la sortie d'une partie sale. Les coulées semblent prometteuses.
C'est une poussée silencieuse qui animera la chasse ...un peu de vent d'est vient faire craquer le bois et le maïs tout proche.
Deux animaux arrivent grand train et se calent à 10 m de mon stand, j'arme immédiatement mais les pins et les multiples brindilles me cachent toutes les zones vitales... il s'agit d'un beau brocard accompagné de sa "chevrette".
1mn armé : tout va bien. 2mn : tout brûle, il va falloir que je débande l'arc, le risque de faire du bruit est grand. J'y arrive non sans mal. Les deux animaux qui sont en alerte et essaient de percevoir la poussée n'ont rien entendu. Je reprend un peu mon souffle durant quelques minutes.
Les animaux repartent alors tranquillement d'où ils sont venus. Le brocard ne m'offre aucune occasion fiable à travers le sale. La "chevrette" le suit, une trouée à travers les branches me la présente avec un trois quart arrière marqué. Je tente ma chance à 18m en essayant de m'appliquer au mieux et en déroulant dans le calme mon processus de tir.
L'animal accuse le coup, le bruit est sans équivoque, il zigzague dans le bois et semble s'écrouler à 50m.
45 mn après je le retrouve là ou il s'était arrêté. La "chevrette" possède en fait deux broques naissantes : il s'agit d'un beau chevrillard mâle de l'année (14kg) qui ne fera jamais 6 pointes.
Merci à lui pour ce superbe instant de nature et d'émotion, merci à Claude pour sa gentille invitation.
Arc Matthews 60 lbs, flèche carbon express, lame german kinetics 125 grains.
PS :
Suite au récent échanges (josé / vincent) sur la manière de rendre aux animaux mâles les honneurs, j'ai vainement tenté de trouver une essence noble dans le bois. Les rigueurs de l'hiver avait mis à mal
chênes, frênes et autres marronniers, les aiguilles des pins étaient hors de portée : quelques brindilles de lierre on donc fait office pour la symbolique. Que les puristes m'excusent pour cet écart à la règle...
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