Samedi 22 janvier 2022, je suis invité par Jean-Louis sur une chasse mixte à La Ferté Imbault sur un nouveau territoire.
Rendez-vous à 8h30, nous sommes reçus par nos hôtes, avec un petit café et quelques biscuits. Après les consignes de tir, et lors de notre mise en place, Jean-Louis m'indique un chemin où je dois me poster.
Ne connaissant pas la forêt, ni le déroulé de la battue, je m'engage sur ce chemin à la recherche d'une ou plusieurs coulées, où au loin, j'aperçois le premier posté et lui fait signe de ma présence.
Équipé de mon treesaddle, je cherche un arbre adéquat, mais n'en trouve pas, ni de coulée franche, alors je décide de me placer sur une clairière face à un petit bois plutôt dense, d'où j'imagine que les animaux pourraient se dérober, par rapport à la ligne de postés sur ma gauche.
Je décide de positionner ma plate-forme à 3,50m de haut, d'où je peux tirer à 360°.
La battue démarre à 9h30, les rabatteurs commencent dans mon dos, traversent une parcelle épaisse, puis passent devant moi, mais aucun animal ne viendra.
Le temps plutôt froid, avec une légère brise glacée, je n'entends aucun bruit de menée, de fuite, ni aucun tir. Vers 10h30, alors que je suis diverti par le chant des oiseaux, qui volent d'arbre en arbre, et le crépitement des feuilles gelées quand ils se posent au sol, mon attention est attirée par des pas qui viennent sur moi.
De ma hauteur, j'aperçois au loin un renard qui se dérobe et qui semble avoir suivi la ligne de tir sur ma gauche.
Comme je l'avais pressenti, il traverse le petit bois et me vient pile en face. Dissimulé derrière mon tronc, je me figé et l'observe. Il traverse le chemin et passe sur ma gauche à 1m de mon tronc. Dès que je ne le vois plus dans mon champ de vision, et que je pense qu'il n'est plus en mesure de me voir, j'en profite pour saisir mon arc, que j'arme tout en faisant 180° sur moi-même, et je m'incline dans sa direction pour prendre contact visuel avec ma proie contact.
Je place mon pin en contact tir sur lui au 3/4 arrière, alors que je suis prêt à lâcher ma flèche, il s'arrête à 4m, se retourne et me fixe avec ses yeux jaunes. Ni une, ni deux, je lâche ma flèche, qui traverse ma proie et se plante à l'endroit visé à 70° dans le sol. Pendant quelques secondes, il tentera de se défaire de son entrave, jusqu'à mâchouiller mon tube, pour le casser et se libérer. Il finira sa course à 10m de l'anschuss. J'attendrai la fin de la battue pour aller immortaliser mon premier renard.
On m'a souvent dit que c'était l'un des gibiers les plus difficile à prélever, je le confirme et savoure cet instant dans ma mémoire.
Morale de l'histoire, cette saison de chasse, j'ai bien eu sept occasions de tir sur renard, mais à chaque fois, trop pressé, je bougeais pour saisir mon arc, ce qui attirait leur attention. Aujourd'hui, je me suis figé, pour le laisser passer, et prendre mon temps, et saisir mon arc à la bonne occasion, sans me précipiter pour tirer.
Emmanuel L.
Commenter cet article